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La future loi Bachelot prévoit une réorganisation des CHU sur le modèle de l'entreprise. " Loin de répondre aux besoins de la population, cette logique financière nous poussera à sélectionner les malades qui coûtent le moins cher, comme le fait le privé ", analyse Paul Bouilhol, infirmier et cadre de FO.
Ce chantage à l'équilibre budgétaire n'est qu' un outil pour reformater l'hôpital public. En effet, la future loi Bachelot continue de sous-estimer le financement de l'hôpital public. Avant la mise en place de la tarification à l'acte en 2004, le fonctionnement des CHU était assuré par un financement global. Désormais, leur budget dépend principalement de l'activité de chacun. Seul problème, les tarifs en vigueur ne couvrent pas les coûts réels des interventions. Résultat, les CHU cumulent 800 millions d'euros de déficit. Le plan de relance socialiste propose 1,4 milliard pour les hôpitaux, mais le gouvernement ne veut pas en entendre parler. Régis Juanico, député de la Loire, estime qu'il faut relever les tarifs dont bénéficie l'hôpital public. « De même, la loi de financement de la Sécurité sociale devrait établir des critères favorisant la péréquation entre les établissements et les territoires », poursuit-il.
Deux vitesses
Du coup, pour combattre les déficits, le gouvernement diminue les capacités d'accueil en fermant des structures ou en supprimant des lits.
Pour piloter en direct la gestion des hopitaux, le projet de loi Bachelot prévoit un accroissement du pouvoir des Agences Régionales de Santé, dont le responsable est nommé en Conseil des ministres, et la suppression de la représentation des élus et des syndicats au conseil d'administration des CHU. Où est la démocratie ?. Ce démantèlement programmé de l'hôpital public prépare des lendemains qui chantent au secteur privé. Avec le projet Bachelot, comment voulez-vous que l'hôpital public puisse rivaliser? ", dénonce Régis Juanico. Les ravages du libéralisme appliqués à la santé.
Olivier ViIain, L'hebdo des socialistes N°530
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