Dimanche aura lieu le premier tour des élections régionales. Rencontre avec Wulfran Despicht, l'un des cinq élus (et seul vice-président) représentant le Dunkerquois (1).
Selon les sondages, à peine plus d'un électeur sur deux a prévu d'aller voter dimanche. Quel sentiment cela vous inspire ?
« On est là dans la pédagogie collective. Les échelons communaux et départementaux, plus que deux fois centenaires, sont ancrés dans les moeurs alors que la Région n'a qu'une trentaine d'années. C'est frustrant car on travaille au quotidien et on se sent vraiment utile au territoire. » Ces élections régionales pourraient être les dernières avant une profonde réforme des collectivités prévue pour 2014.
« Le projet prévoit en effet de fondre deux catégories d'élus en une seule : le conseiller territorial. Cela diminuerait le nombre d'élus d'un tiers mais les deux assemblées continueraient à exister alors que Nicolas Sarkozy voulait en supprimer une. » Quelles sont les domaines d'intervention de la Région ?
« Le conseil régional, contrairement à ce que beaucoup pensent, ne fait pas que poser des rails et monter des murs de lycées. En cela, je défends la clause de compétence générale afin d'intervenir dans des domaines qui ne sont pas suffisamment soutenus par l'État. Dans ce cadre, notre conseil régional mène une importante politique de santé depuis 5 ans. Nous intervenons aussi dans la culture, le sport, le tourisme avec toujours la volonté de faire le choix du développement et de la solidarité. » Quelles sont, par exemple, les interventions au niveau du sport, votre délégation ?
« Quand je suis arrivé, la Région consacrait 10 millions d'euros à sa politique sportive (8 millions en fonctionnemement et 2 millions en investissement. Pour le budget primitif 2010, nous avons prévu 10 millions en fonctionnement et 15 en investissements. Nous poursuivrons les rénovations de piscines, la création de terrains synthétiques et de grands équipements comme nous l'avons fait avec les stades de foot de Calais, Valenciennes, le stade couvert de Liévin et bientôt la grande salle à Dunkerque... » Pensez-vous conserver cette vice-présidence et serez-vous toujours le seul vice-président du Dunkerquois ?
« Les délégations ne seront pas forcément les mêmes. La première chose, c'est de voir qui remportera les élections, avec quelle ampleur et quelles alliances. Ensuite, il conviendra de discuter. » Comment va se gérer l'entre deux tours ?
« Sur un rythme soutenu ! Dimanche soir, les représentants de notre liste, comme ceux de l'autre qui se maintiendra au second tour, seront en attente des discussions entre les états majors parisiens qui fixeront les alliances. Puis, le lundi, nous négocierons dans les régions avec nos partenaires pour la constitution de la nouvelle liste qui devra être déposée avant mardi à 17 h à la préfecture.
Professions de foi et bulletins devront être imprimés dès le mercredi... »Comment travaille un conseiller régional ?
« Nous avons 4 ou 5 plénières dans l'année qui durent trois jours. Il y a aussi, annuellement, 6 ou 7 réunions de commissions. Chaque conseiller est inscrit à 2 ou 3 commissions. Certains conseillers siègent également à la commission permanente qui se réunit tous les deux mois. Personnellement, en qualité de vice-président, chaque lundi matin j'ai des réunions de délégations et l'après-midi des réunions avec l'exécutif durant lesquelles nous échangeons sur nos délégations. » Quelle sera la représentation du Dunkerquois au soir du second tour ?
« On ne peut encore préjuger de la composition des listes pour le second tour mais je pense que le Dunkerquois, dans la nouvelle assemblée, comptera plus de représentants. »
Les quatre autres élus du Dunkerquois sont Damien Carême, Joëlle Crockey, Jacqueline Gabant, Dany Wallyn.
BRUNO VERHEYDE
dunkerque@lavoixdunord.fr
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