C’est un âpre parfum de nostalgie qui nous remonte par ces temps-ci, un arôme qui sent fort les pratiques de l’ORTF, une fragrance qui rappelle fortement l’époque du contrôle étatique de l’audiovisuel. Nicolas Sarkozy en rêvait, c’est maintenant chose faite : renforcer le poids de ses « amis » de la télévision privé tout en prenant la main mise sur l’audiovisuel public.
Adoptée à l’Assemblée Nationale par un scrutin serré au terme d’une incroyable guerre des tranchés menée par le Groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, la loi sur l’audiovisuel devra encore convaincre les sénateurs quand bien même son application sera déjà effective au 5 janvier 2009…
Nicolas Sarkozy est donc parvenu à offrir un cadeau somptueux à ses amis de l’audiovisuel privé en ces jours de fêtes : allongement de la durée et du volume de la publicité, seconde coupure durant les films et les fictions, placement de produits (Peugeot devra par exemple payer pour que ses voitures soient utilisées dans une fiction). Seule contrepartie : une taxe à hauteur de 1,5%. Autrement dit, dérisoire. Dès lors, difficile de combler les 450 millions d’euros qui feront défaut à l’audiovisuel public…
Cette loi, consécration de la mainmise de Nicolas Sarkozy, prévoit également que ce dernier nomme et révoque le Président de la télévision publique. L’audiovisuel devenant en quelque sorte une courroie de transmission pour le pouvoir politique.
Comment cette télévision publique pourra prétendre être fondamentalement indépendante quand son propre financement dépendra du bon vouloir du gouvernement en place et quand l’intronisation de son Président sera dictée par les sentiments et les affinités du Président de la République…
Le service public audiovisuel devient ainsi directement dépendant de l'Etat sans pour autant voir ses capacités de financement augmenter, ni la garantie d’une meilleure qualité de ses programmes. Encore un bel exemple de rupture sarkozyste !
Benjamin Vanardois
Adoptée à l’Assemblée Nationale par un scrutin serré au terme d’une incroyable guerre des tranchés menée par le Groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, la loi sur l’audiovisuel devra encore convaincre les sénateurs quand bien même son application sera déjà effective au 5 janvier 2009…
Nicolas Sarkozy est donc parvenu à offrir un cadeau somptueux à ses amis de l’audiovisuel privé en ces jours de fêtes : allongement de la durée et du volume de la publicité, seconde coupure durant les films et les fictions, placement de produits (Peugeot devra par exemple payer pour que ses voitures soient utilisées dans une fiction). Seule contrepartie : une taxe à hauteur de 1,5%. Autrement dit, dérisoire. Dès lors, difficile de combler les 450 millions d’euros qui feront défaut à l’audiovisuel public…
Cette loi, consécration de la mainmise de Nicolas Sarkozy, prévoit également que ce dernier nomme et révoque le Président de la télévision publique. L’audiovisuel devenant en quelque sorte une courroie de transmission pour le pouvoir politique.
Comment cette télévision publique pourra prétendre être fondamentalement indépendante quand son propre financement dépendra du bon vouloir du gouvernement en place et quand l’intronisation de son Président sera dictée par les sentiments et les affinités du Président de la République…
Le service public audiovisuel devient ainsi directement dépendant de l'Etat sans pour autant voir ses capacités de financement augmenter, ni la garantie d’une meilleure qualité de ses programmes. Encore un bel exemple de rupture sarkozyste !
Benjamin Vanardois
S'il est vrai que Sarko veut la main mise sur les médias (rappelons que ses amis détiennent aussi les journaux) n'oublions le désastre de la 5 de berlusconi. A l'époque les films les feuilletons les émissions étaient coupées 2 voire 3 fois, les programmes étaient proches de l'encéphalogramme plat , bref tout ce qui fait la joie des chaînes privées . Aussi laissons les faire, les téléspectateurs ont horreur d'une chose, du moins les français, c'est d'être trop souvent interrompus dans la trame d'un film ou feuilleton , et en général on ne pisse qu'une fois alors les chaînes minables vont disparaître grâce à la gène procurée par les pub répétitives. A trop vouloir manger on meure d'indigestion.
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