"Il faut le prendre aux mots", a lancé dimanche Ségolène Royal, son adversaire socialiste à la présidentielle de 2007, sur France 5. "Donnons-lui la réponse qu'il mérite par rapport à la situation du pays telle qu'elle est aujourd'hui", a-t-elle dit. "Le vote des élections régionales doit aussi être un vote sanction pour la droite au pouvoir", a souligné la présidente de Poitou-Charentes.
Pour François Hollande, c'est "une faute" de nationaliser la campagne. "Il dit 'Je vais faire de l'immigration le sujet des élections régionales'. Ca, c'est une faute. L'enjeu des élections régionales, ce n'est pas l'immigration, ce n'est pas l'identité nationale", a dit l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste sur Canal+. "C'est une faute, parce que c'est transformer ce qui est l'enjeu d'une élection locale en une politique nationale."
"IL MET FIN À UNE HYPOCRISIE"
Le chef de l'Etat, a-t-il estimé, a aussi "pris un risque". "Si les élections régionales sont mauvaises pour l'UMP, si la gauche garde ses régions, eh bien ce sera la défaite de Nicolas Sarkozy", a-t-il jugé. Le député Arnaud Montebourg considère pour sa part que Nicolas Sarkozy est sorti "de son rôle de présiden
t de tous les Français". "Un président de la République ne se lance pas dans les campagnes locales", a-t-il dit sur Radio J. Dans un communiqué publié samedi, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, accusait le chef de l'Etat de "rupture avec la tradition républicaine".
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