Les Européens ont voté, ou plutôt n'ont pas voté.
Les élections européennes n'en finissent pas de battre des records d'abstention: 57% en 2004, 60 % en 2009. Ceci est la manifestation évidente que les peuples d'Europe n'adhèrent pas à la politique libérale telle qu'elle est menée sans pour autant créditer les sociaux-démocrates et les socialistes de l'alternative. Cette tendance lourde, accentuée par l'absence de candidat des sociaux-démocrates contre Barroso, nous privant du vecteur décisif de la bipolarisation, marque le rendez-vous manqué de la social-démocratie européenne avec l'Histoire.
Dans chaque pays, une pluralité de fadeurs ont accentué ces traits dominants.
En France, les couches populaires ne sont pas au rendez-vous. Nous n'avons pu faire percevoir l'enjeu. Même si la gauche est en tête, cela ne saurait cacher notre contre-performance majeure. Elle s'explique par un retard de refondation, une division endémique, et un manque d'attrait qui vient de loin, auxquels il faut s'attaquer avec détermination.
Le bon score des écologistes, la déconvenue du Modem, voire la stagnation de l'extrême gauche, ne sauraient faire oublier que, sous l'abstention, la question sociale est à l'oeuvre.Tout le défi pour le PS est donc de fonder un nouveau modèle de domestication écologique et sociale de l'économie de marché. C'est-à-dire la nouvelle société juste, efficace et durable que nous voulons voir émerger dans l'après-crise du capitalisme libéral. Longtemps différée en raison du « bonus » électoral dû au remord de 2002 et à la sympathie des Français pour nos élus locaux, la refondation doit se faire dans l'urgence car il y a urgence, pas simplement pour nous, mais d'abord pour les Français.
Les élections européennes n'en finissent pas de battre des records d'abstention: 57% en 2004, 60 % en 2009. Ceci est la manifestation évidente que les peuples d'Europe n'adhèrent pas à la politique libérale telle qu'elle est menée sans pour autant créditer les sociaux-démocrates et les socialistes de l'alternative. Cette tendance lourde, accentuée par l'absence de candidat des sociaux-démocrates contre Barroso, nous privant du vecteur décisif de la bipolarisation, marque le rendez-vous manqué de la social-démocratie européenne avec l'Histoire.
Dans chaque pays, une pluralité de fadeurs ont accentué ces traits dominants.
En France, les couches populaires ne sont pas au rendez-vous. Nous n'avons pu faire percevoir l'enjeu. Même si la gauche est en tête, cela ne saurait cacher notre contre-performance majeure. Elle s'explique par un retard de refondation, une division endémique, et un manque d'attrait qui vient de loin, auxquels il faut s'attaquer avec détermination.
Le bon score des écologistes, la déconvenue du Modem, voire la stagnation de l'extrême gauche, ne sauraient faire oublier que, sous l'abstention, la question sociale est à l'oeuvre.Tout le défi pour le PS est donc de fonder un nouveau modèle de domestication écologique et sociale de l'économie de marché. C'est-à-dire la nouvelle société juste, efficace et durable que nous voulons voir émerger dans l'après-crise du capitalisme libéral. Longtemps différée en raison du « bonus » électoral dû au remord de 2002 et à la sympathie des Français pour nos élus locaux, la refondation doit se faire dans l'urgence car il y a urgence, pas simplement pour nous, mais d'abord pour les Français.
J. C. Cambadélis,
Directeur de la campagne Européenne
et secrétaire national chargé des questions internationales
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